Histoire de la pierre tourmaline rose (ou rubellite)
Selon une ancienne légende égyptienne, les
tourmalines sont des pierres qui sont sorties du centre de la Terre pour un long voyage, traversant un arc-en-ciel. Cette histoire viendrait expliquer le fait que la famille des tourmalines est l’une de celles qui présentent le plus de couleurs et de variétés. Chaque pierre de cette grande famille est identifiée au moyen soit d’un adjectif de couleur (bleu-vert, vert et rose, etc.), soit d’un nom spécifique à leur variété, soit d’un nom lié à l’endroit où elle a été trouvée. Ainsi, la
rubellite, pierre fine appartenant à cette vaste famille, tire son nom de sa ressemblance avec le rubis, qui fait partie des cinq pierres précieuses.
Lorsqu’on parle de la
tourmaline rose, on se réfère le plus souvent à une pierre de la variété des rubellites dont la couleur varie entre le rose et le rouge. C’est de celle-ci dont il sera principalement question ici. Parmi les pierres aux teintes roses, on peut aussi évoquer la dravite (acajou clair) et la silérite (rose lilas à bleu violet). Le nom rubellite, qui désigne la tourmaline rose la plus commune, vient du latin
« rubellus », signifiant rougeâtre. Alors que jusqu’à récemment, la tourmaline rose était plutôt fort répandue et accessible, l’accroissement de la demande s’est répercuté sur son prix, en hausse constante. Mais la qualité de ses couleurs lui permet encore aujourd’hui de remplacer un saphir rose, lequel reste plus difficilement accessible. Les gisements de pierre tourmaline rose sont localisés dans des régions bien précises : le Brésil, Madagascar, la Tanzanie, la Namibie, le Mozambique, le Sri Lanka, l’Afghanistan, le Niger, l’île d’Elbe, l’Inde, la Birmanie, l’Italie, l’Angola, l’Australie et les États-Unis. Mais entre toutes, les plus belles variétés de la pierre tourmaline rose sont celles qui se trouvent à Shimoyo au Mozambique.